Le retour à la compétition de Philippe Cardis lors du Grand Prix SAP
19 septembre 2014

Le retour à la compétition de Philippe Cardis lors du Grand Prix SAP

C’est au sein de la prestigieuse Société Nautique de Genève que se déroulera Le Grand Prix SAP : la dernière manche du Vulcain Trophy 2014, championnat réunissant les meilleurs spécialistes de la régate lémanique. Cet ultime weekend de régates permettra également à Philippe Cardis un retour à la compétition après deux ans d’absence.

 

Pour ceux qui n'auraient pas eu l'occasion de suivre les articles précédents : quel est votre rapport avec le Team Tilt et dans quelle compétition est-il engagé ?

 

Cardis Immobilier Sotheby’s International Realty sponsorise le Team Tilt depuis le début de la saison, un équipage de jeunes talents lémaniques évoluant sur Décision 35 qui représentent parfaitement les valeurs de notre entreprise.  

L’équipage participe actuellement au Vulcain Trophy, une prestigieuse compétition qui compte 8 événements pour un total de 16 régates. Nos adversaires sont de très belles équipes connues du public, tel qu’Alinghi qui a d’ores et déjà remporté le trophée ou Lady Cat qui jouera la deuxième place. En ce qui nous concerne, cette dernière manche servira à savoir qui de l’équipage Zen Too ou nous-même finira sur la cinquième marche du podium.

 

Quelle est la raison de votre retour à la compétition ?

 

À la date prévue pour le dernier grand prix, les deux barreurs potentiels (Lucien Cujean et Sébastien Schneiter) seront à Santander afin d’affronter une régate en 49er, bateau au bord duquel ils espèrent être sélectionnés pour représenter la Suisse aux prochains Jeux olympiques. Se trouvant donc démunis de barreurs, ils m’ont demandé si je souhaitais barrer leur D35 pour les deux prochaines régates.

Récemment j’ai pu participer à quelques sorties qui se sont très bien passées, j’ai senti la confiance de l’équipage et c’est ce qui m’a poussé à accepter ce nouveau challenge : participer au dernier événement de la saison, le Grand Prix SAP qui aura lieu vendredi et samedi prochain à Genève. Naviguer à nouveau en compétition officielle sur le D35 est un énorme plaisir, surtout avec cette équipe. Je suis donc très motivé à l’idée d’affronter cette compétition.

 

À quand remonte votre dernière régate en D35 ?

 

Ma dernière régate sur ces bateaux date d’il y a deux ans et, à priori en navigation seule, je n’ai pas l’impression d’avoir perdu la main. À présent, je ne connais pas le niveau des autres bateaux, mais je suis ravi et très fier de naviguer avec le Team Tilt.

 

En quoi consiste votre préparation ?

 

La préparation se fait en deux phases : premièrement, l’équipage ne devant pas dépasser un certain poids, il faut s’aligner et donc perdre quelques kilos. Étant considérablement plus lourd que les deux barreurs qui me cèdent leur place, j’ai dû perdre 4 kilos en une semaine, à l’image d’un boxeur qui s’apprête à affronter la pesée pré-combat (rires).

La condition physique en elle-même ne me fait pas peur, car je fais régulièrement du sport. De plus, la place de barreur n’est pas la plus exigeante à ce niveau-là. La seconde partie est plus technique. Afin que je reprenne la main pour les départs et les différents timings, nous avons fait des entraînements intensifs mardi, mercredi et jeudi, tous les après-midis, avec l’ensemble de la flotte.

 

Quel rapport entretenez-vous avec l’équipage ?

 

Tout d’abord, je suis très heureux que l’armateur, Alexandre Schneiter, avec qui j’ai longtemps navigué (notamment l’AG2R, traversée de l’Atlantique en double) soit à bord afin de recréer cette belle complicité. Je connais également l’excellent tacticien français Tanguy Cariou depuis des années. Le reste de l’équipage est composé de jeunes qui ont tous l’âge de mes enfants. Ce sont des gens sympas, talentueux et motivés. En somme, il y a tout pour bien faire.

 

Pouvez-vous nous expliquer quel est le rôle d’un barreur ?

 

Sur un Décision 35, le rôle d’un barreur est d’abord de réussir un bon départ, ce qui est le plus compliqué. Dans une course de ce type d’embarcation, il est très compliqué de rattraper son retard si vous avez raté votre départ. Alors que si votre départ est réussi, vous êtes en principe dans les trois premiers à la première bouée.

Une fois le bateau bien positionné au départ, attention à ne pas partir en avance sous peine de disqualification. Le barreur porte le bateau à pleine vitesse et doit répondre aux attentes du tacticien. À un certain moment le bateau doit aller vite, à un autre le bateau doit aller haut contre le vent, suivant les positions tactiques. Le tacticien possède une vision générale du plan d’eau et décide des bords à tirer, des virements de bord. Le barreur est donc totalement dédié à la vitesse du bateau.

 

Quel est votre pronostique ?

 

Les D35 ont toujours été une classe très ouverte. Remporter un championnat complet est difficile, car il y a beaucoup de brassage dans les classements, mais remporter une manche est possible. Nous affrontons cette régate avec l’esprit libre : rien à perdre, tout à gagner. Nous allons nous donner à 100% et nous verrons bien ce que nous réussirons à faire comme résultat.

 

Dernier « comeback » ou ne faut-il jamais dire jamais ?

 

Il ne faut jamais dire jamais !

 

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